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Gérer sa Trésorerie d’Entreprise : 4 Conseils Précieux

Gérer sa trésorerie d’entreprise, c’est avoir une vision et savoir anticiper En matière de trésorerie d’entreprise, l’anticipation est la mère de toutes les vertus. On ne dirige pas une entreprise au doigt mouillé, il est donc primordial d’être tourné vers l’avenir, de surveiller que les comptes soient à l’équilibre et de prévoir au plus tôt les flux financiers, c’est-à-dire les encaissements et les décaissements. Et pour cela il existe un outil très puissant. J’ai nommé : le plan de trésorerie ! En formalisant un plan de trésorerie prévisionnel sur plusieurs semaines ou plusieurs mois, vous pourrez identifier et anticiper les difficultés financières, prévenir les décalages et les points de tensions, voire les cessations de paiements. Sachant que ce dernier point est à éviter absolument, s’abstenir de la politique de l’autruche vous donnera l’occasion d’assumer vos responsabilités d’entrepreneur et de mettre en place des solutions adaptées. Mieux vaut prévenir que guérir ! Cela vaut pour votre entreprise, votre moral (votre sommeil) et celui de vos équipes. Il se bâtit en deux temps :

  1. À court terme, vous visualisez les échéances de paiement et vous respectez vos engagements financiers.

  2. À moyen et long terme, vous anticipez les coûts de financement pour les minimiser sur la durée et surtout, vous pouvez ajuster vos niveaux d’investissement. Le plan de trésorerie est un outil vivant. Il évolue et s’actualise constamment. Le tableau ou le graphique utilisé, affiche donc immédiatement toutes les données et informations dont vous avez besoin. Grâce à lui, vous pilotez et développez votre activité en un clin d’œil.

C’est aussi faire un suivi régulier des flux financiers Bon maintenant que vous vous êtes doté d’un outil de gestion exceptionnel, vous avez les moyens de piloter et de développer votre activité en un clin d’œil. Mais encore faut-il le regarder régulièrement ! Et oui ça paraît évident, mais si vous ne le consultez pas, il est peut-être très beau avec toutes ces couleurs, mais il ne sert à rien ! Comme je le disais, votre plan de trésorerie est évolutif. Il suit vos flux. Une augmentation de charges imprévues, un investissement anticipé dans du matériel ou un défaut de paiement client et c’est toute votre planification qui est à revoir. Ayez toujours à l’esprit de garder le contrôle et la maîtrise. Votre rôle est de développer votre activité tout en limitant les risques, y compris financiers. Le cas échéant, vous pouvez déléguer cette tâche si elle est trop chronophage. Les retards de paiement client, voire les impayés, maux français par excellence, sont une menace réelle pour l’équilibre financier de votre société. Une vente reste une créance tant qu’elle est impayée. Donc très basiquement, si vous voulez être réglé rapidement, il faut que vous facturiez également rapidement. En repoussant l’émission d’une facture, vous repoussez d’autant son encaissement. C’est de la trésorerie qui est engagée. Afin de palier toute problématique, y compris commerciale, je vous invite donc à prévoir une procédure de relances qui soit énoncée clairement dans vos conditions générales de vente. Depuis la loi NME, les dirigeants sont protégés par des délais maximum de paiement. Il ne faut donc pas hésiter à faire valoir vos droits et facturer des pénalités de retard si nécessaire. La voie amiable est toujours la meilleure, même s’il faut parfois hausser un peu le ton. En revanche, si la démarche s’avère infructueuse, il y a d’autres recours possibles comme faire appel à un service de recouvrement. Aguerries à l’exercice, ces entreprises sont souvent très efficaces pour récupérer les créances clients. Étant sans relation d’affect avec le débiteur, elles sont à même d’avoir les bons mots et les arguments qui font mouche pour que le contrat soit respecté. Si cela ne fonctionne toujours pas, vous pouvez faire appel en dernier recours, à un avocat ou un huissier de justice, qui auront des pouvoirs plus étendus. Par conséquent pour éviter les mauvaises surprises et les mauvais payeurs, accordez-vous un moment chaque semaine pour vérifier la bonne santé financière de votre entreprise, et notez-le dans votre agenda. En actualisant vos informations régulièrement, cela va devenir un automatisme et prendre surtout très peu de temps. Et comme le temps, c’est de l’argent… Vous avez compris l’idée.

Sans oublier de négocier et optimiser les délais de paiement Une autre chose qui va sans dire, mais qui va mieux en le disant : on ne paie pas par anticipation ! Le poste « fournisseur » est un enjeu hautement stratégique. Les délais que vous avez négociés sont faits pour être tenus, même si votre excédent de trésorerie vous permet de vous acquitter de votre facture rapidement. Il en va de la nature de la relation que vous instaurez avec vos fournisseurs et des négociations futures que vous aurez avec eux. Dans votre écosystème, il vaut mieux considérer, vos clients et vos fournisseurs comme des partenaires, mais n’oubliez jamais que des rapports de force s’installent malgré tout et que faire du commerce, que ce soit la vente d’une prestation, d’un service ou d’un produit, c’est, certes, faire de la transaction, mais avant tout de la tractation. Cela a deux avantages : D’une part, vous instaurez une relation durable et de confiance. Ce qui est toujours confortable pour négocier des conditions avantageuses. D’autre part, en négociant des délais allongés, vous compensez votre stock immobilisé ou les retards de paiement de vos clients qui engendrent des décalages de trésorerie. C’est votre BFR (Besoin en fonds de roulement) qui vous dit merci !

Gérer sa trésorerie d'entreprise, c'est aussi de diminuer les dépenses non essentielles Si vous êtes toujours là, c’est que vous avez compris l’intérêt et l’avantage d’un plan de trésorerie actualisé régulièrement. Après les clients et les fournisseurs, pour gérer sa trésorerie d’entreprise, il faut également partir à la chasse aux dépenses inutiles. Réduire les coûts permet de mieux vous positionner face à la concurrence, mais aussi de préparer votre croissance. Pour cela vous devez impérativement connaître :

a.      Les dépenses indispensables Que vous gériez une TPE, une PME ou une microentreprise, ce sont les frais généraux fixes et inhérents au bon fonctionnement de l’activité comme le loyer, le téléphone, Internet, l’électricité, l’eau. Il y a encore les salaires et les charges sociales afférentes, les assurances, les adhésions obligatoires à des organisations professionnelles, etc. Idem pour le transport ou la sous-traitance, si vous en faites. Ils sont incompressibles, avec une légère tendance à l’augmentation avec le temps !

b.      Les dépenses utiles Elles sont à considérer comme des investissements. Leurs retombées peuvent être parfois difficiles à mesurer, mais sont importantes et donc utiles. Lorsque vous vous formez, que vous faites des campagnes de publicité ou de communication, vous n’avez pas de retour sur investissement immédiatement, mais il faut envisager ces actions sur le moyen et long terme. Vous mettez en avant vos valeurs, votre savoir-faire, vos compétences. Vous parlez de vous et de ce que vous pouvez apporter à vos clients.

c.       Les dépenses inutiles Certains frais ne sont pas nécessaires ou plus d’actualité. Vous pouvez les résilier sans compromettre votre activité. Et vos comptes bancaires s’en trouveront allégés. La Lutte contre le gaspillage est très efficace, surtout si vos équipes y sont sensibilisées. Vous seriez surpris des économies réalisées. Cela peut représenter des centaines, voire des milliers d’euros ! Le recyclage et la récupération sont de bons moyens de se fournir à bas coûts. Par exemple, vous pouvez acheter installer un photocopieur de la génération précédente. Non seulement il sera meilleur marché, mais en plus, vous n’aurez pas à vous acquitter d’un abonnement mensuel pendant plusieurs années, qui au final, représente une somme non négligeable. Un dernier point à ne pas oublier : la négociation, toujours la négociation ! Faites un point annuel, comparez et rediscutez vos mensualités d’assurance, vos délais de règlement, etc. La concurrence est un argument féroce à votre avantage. Un fournisseur préfèrera toujours vous octroyer une baisse de prix pour conserver un client avec qui il entretient de bons rapports. C’est une relation gagnant-gagnant et un levier d’économie puissant auquel on ne pense pas toujours. Gérer et améliorer sa trésorerie est une nécessité pour tout chef d’entreprise. Il en va de la survie et du développement de l’activité. Cela ne s’improvise pas et ne se fait pas au jour le jour. Anticiper les difficultés de trésorerie, gérer les flux financiers, effectuer le suivi des encaissements et de chaque décaissement sont une priorité pour la solvabilité de votre société. Pour autant, ce n’est pas aussi contraignant que ça en a l’air. Il suffit d’un peu de méthode et d’organisation et vous verrez que vos efforts porteront leurs fruits. Grâce à un tableau de bord efficace, vous aurez une vision juste de votre situation financière, de l’état de la facturation et de vos charges fixes, de vos recettes et dépenses. J’espère que ces 4 conseils vous auront été utiles, si vous en voulez davantage, contactez-moi.

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